L’invisible ne signifie pas l’absence. Il peut être une empreinte, une vibration, un souffle qui traverse la matière. Ce mois-ci, je vous invite à explorer cette frontière ténue entre ce qui est perçu et ce qui échappe au regard.
Présence voilée
La lumière tamisée effleure la surface, caresse une courbe, souligne un relief. Ce qui se montre attire le regard, mais c’est ce qui se devine qui intrigue. Dans l’ombre, la matière s’efface, se fond… ou veille, en silence.

Matière en suspens
Dans l’espace, ces sculptures semblent défier la gravité, comme figées en plein mouvement. Leur finesse et leurs ondulations légères rappellent le vol silencieux d’une créature marine ou le frémissement d’une étoffe prise dans le vent. La lumière les caresse, révélant leur texture aux reflets métalliques... Un instant figé entre terre et ciel.

L'empreinte du passage – "Protoplasme" :
"Protoplasme" porte l’empreinte énigmatique d’une espèce inconnue, figée dans la matière. Entre abstraction et nature organique, ses formes esquissent une présence troublante, dont l’identité se dérobe. Chaque veine semble murmurer l’histoire d’un passage furtif, d’une existence disparue ou peut-être d’une créature évoluant au-delà de notre perception. Fascinante et insaisissable, cette trace nous entraîne à la lisière d’un monde où des formes inconnues surgissent et s’évanouissent…

Apparitions furtives
Alors que la lumière glisse sur la surface des sculptures, les ombres naissent et s’évanouissent, altérant subtilement la perception des volumes. Un relief s’intensifie, une ligne s’efface, une silhouette trouble surgit avant de se fondre à nouveau dans la matière. Les œuvres vibrent sous le regard, comme traversées par une présence insaisissable. Ce qui semblait figé devient mouvant, incertain… laissant planer le mystère.
Comments